L’université de demain

Université de demain

L’université de demain

Des étudiants belges ont livré leur vision de l’université du futur. Vous lirez ci-dessous une sélection des idées les plus remarquables… et les plus utopistes pour l’université de demain en 2035.

Les étudiants n’imaginent pas seulement leur avenir professionnel : ils rêvent de l’université de demain .

 

Le Louvain Learning Lab, collectif de l’université catholique de Louvain, en Belgique, a lancé un appel à idées en septembre dernier. Objectif ? Imaginer la formation universitaire et le quotidien d’un étudiant dans 20 ans.

En deux mois, étudiants, enseignants et personnels de l’enseignement supérieur ont émis plus d’une centaine d’idées, des plus insolites aux plus utopistes sur l’université de demain. Et tous rêvent d’une université…

 

 


L’université de demain … plus professionnalisante

Le boulot avant les études : telle est l’idée de Frédérique qui souhaite répandre l’année de césure, en particulier entre le lycée et les études supérieures, afin de travailler ou s’investir comme bénévole. Une condition nécessaire pour mûrir son projet mais aussi se familiariser avec les responsabilités et la valeur du temps et de l’argent.

Pour la plupart des étudiants, “les cours ne sont pas assez ancrés dans la réalité”.

Le remède, selon Stéphanie : articuler sa formation autour d’un projet d’entreprise ou d’entrepreneuriat social. Emeline va jusqu’à imaginer un parcours universitaire “façon lasagne” : une année de cours, une année de travail, une année de cours, une année à l’étranger, etc. Histoire d’arriver “à point” sur le marché de l’emploi !

Faire d’un séjour à l’étranger un passage obligé, telle est l’idée de Caroline, qui plaide pour une formation internationale d’au moins une année. Les bénéfices (déjà bien connus !) : s’améliorer en langues, découvrir d’autres cultures, varier ses compétences…

 

 


L’université de demain … plus numérique

C’est sans doute l’un des regrets des utilisateurs de MOOC (Massive Online Open Classrooms) : que les certifications délivrées n’aient aucune valeur académique. Martin suggère que les cours en ligne donnent droit à des crédits ECTS, nécessaires à l’obtention d’un diplôme. Quitte à ce que cette nouvelle forme de pédagogie remplace totalement les cours en présentiel… et que l’université de demain soit « à distance ».

Malgré cet engouement pour les MOOC, un minimum d’encadrement est réclamé.

Ainsi, Ella suggère qu’un “coach personnel” booste les apprenants numériques, notamment en les motivant à suivre les cours jusqu’au bout (ce qui est rare).

Sébastien propose ni plus ni moins que “tous les cours de toutes les universités de la planète” soient disponibles sur smartphone. Les étudiants auraient ainsi la possibilité d’apprendre ce qu’ils veulent, où ils veulent et quand ils le veulent. Pour leur part, Sandrine et Laurence proposent de créer des applications pour apprendre en s’amusant : l’étudiant, sur son smartphone, répondrait chaque jour à des questions aléatoires liées à son domaine d’études.

 

 


L’université de demain … plus collaborative

Alors que jeunes entrepreneurs et travailleurs freelance investissent de plus en plus les espaces de coworking, les étudiants les verraient bien prendre place dans leur campus et intégrer l’université de demain. “Pour stimuler la créativité, rien de mieux que de travailler en petits groupes pluridisciplinaires !”, s’enthousiasme Maëlys.

Nombreux sont ceux à imaginer les étudiants participer à l’élaboration des cours avec l’enseignant. “Les enseignants prennent pour simples et évidentes des notions que beaucoup d’étudiants ne comprennent pas forcément”, regrette Kévin.

Alors finie la parole magistrale et place à l’échange dans l’université de demain !

L’évaluation par les pairs est également plébiscitée. Partant de l’idée que c’est “du collectif qu’on apprendra le plus”, Benoît imagine des devoirs corrigés non plus par des enseignants mais par des camarades. Cette capacité à évaluer d’autres étudiants serait comptabilisée dans l’obtention du diplôme.

Beaucoup plus ambitieuse, l’idée que des étudiants donnent des cours à d’autres étudiants, sous la supervision d’un enseignant tuteur. Noé estime qu’enseigner une matière en retour prouve qu’on la maîtrise. “Cela permettrait aux étudiants de se spécialiser dans les matières qui les intéressent le plus”, ajoute-t-il.


L’université de demain … plus engagée

“Trouver des solutions aux grands défis sociétaux de l’humanité” : telle pourrait être l’une des missions de l’université en 2035. Xavier propose la création d’un “Challenge”. Les étudiants de toutes disciplines, des chercheurs et des entrepreneurs travailleraient de concert pour proposer des solutions aux problématiques contemporaines : climat, énergie, pauvreté…

Engagée, l’université doit l’être aussi dans la vie quotidienne des étudiants. Face au stress, au manque de sommeil ou à la malnutrition, l’université proposerait des emplois du temps en fonction des rythmes biologiques des étudiants. Mieux, elle leur permettrait de consulter des médecins directement sur leur campus.

Lilian, pour sa part, suggère la mise en place d’un slow learning contre le bachotage. Fini la pression, les deadlines et l’urgence du calendrier. “Plutôt que de courir le marathon, il faudrait avoir la possibilité de prendre un chemin de traverse sans que cela soit considéré comme un échec”, conclut-il.


Waouh ! je ne sais pas ce que vous en pensez mais pour BestFutur, c’est ça l’avenir !

En savoir plus sur cet article issu des  Echos-start de décembre 2015, cliquez ici. 

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