03 Août Les meilleurs bacheliers et leur orientation
Les 10 % de bacheliers qui ont obtenu les meilleurs résultats au bac, mais qui n’ont pas eu leur premier vœu sur APB, ni une place en filière sélective, se voient actuellement proposer des places dans les filières sélectives de l’enseignement supérieur, grâce au dispositif Meilleurs Bacheliers.
Quel bilan pour le dispositif Meilleurs Bacheliers, trois ans après son lancement ?
Le dispositif Meilleurs Bacheliers a été voté par les parlementaires, contre l’avis des ministres précédents, Vincent Peillon et Geneviève Fioraso. Et l’on sait que les effets d’une loi tiennent beaucoup à la manière dont le gouvernement veille à sa mise en œuvre.
Ensuite, le résultat est là : 1 800 bacheliers en ont bénéficié l’an dernier, voyant leur vœu dans une filière sélective (BTS, DUT, prépa, école publique post-bac) exaucé, alors qu’il ne l’aurait pas été sinon. Ce chiffre devrait augmenter, car la mesure est populaire, et de mieux en mieux connue par les principaux intéressés : les lycéens et leur famille.
Un bémol à ce constat favorable…
Des améliorations sont encore nécessaires. La ministre a décidé d’appliquer ce dispositif au sein de la procédure APB. Dans ce cadre, les lycéens émettent un certain nombre de vœux. On sait bien que ces choix sont fortement liés au milieu familial et social. Pour certains jeunes, il est inimaginable de cocher des prépas, encore moins les plus prestigieuses comme Louis-le-Grand ou Henri-IV, alors qu’ils en auraient le niveau !
Cela signifie que le phénomène d’autocensure subsiste. Il faut absolument développer une sensibilisation et un accompagnement actif des lycéens au moins dès la classe de 2de, pour les informer et les encourager à viser toujours plus haut, s’ils le désirent.
Autre problème : si un bachelier est déjà pris par la procédure APB, dans une filière qu’il a demandée, il ne sera pas concerné par le dispositif. Par exemple, celui qui a obtenu une place en prépa, mais dans celle de son dernier choix, ne pourra plus prétendre accéder à une autre prépa qui figurait dans ses premiers choix. C’est une restriction que les proviseurs des grands lycées parisiens ont réussi à obtenir cette année et qu’il faudra lever.
En savoir plus sur Lire cet article écrit par Patrick Well dans le Monde Campus