1 élève qui n’a pas confiance en lui = 1 adulte qui ne trouve pas sa place

1 élève qui n’a pas confiance en lui = 1 adulte qui ne trouve pas sa place

Suite à une note émise par le Conseil économique et social tous les indicateurs sont dans le rouge en matière de capacités comportementales des élèves français qui semblent avoir moins confiance en eux que dans tous les autres pays de l’Europe !

Analysés via le questionnaire international Pisa, les jeunes Français de 15 ans se distinguent par leur très faible estime personnelle, leur grande anxiété et leur manque de persévérance pour dépasser leurs difficultés scolaires.

Ils se considèrent aussi comme particulièrement mauvais en mathématiques alors que ce n’est pas forcément le cas: la France se situe dans la moyenne.

Enfin, ils présentent une forte défiance envers le système scolaire en général et une faible capacité à coopérer entre eux par rapport aux autres pays. Il semblerait qu’à part la Corée du Sud et le Japon voire le Pérou, personne ne fait pire que nous !

Le système éducatif français ne parvient pas non plus à développer le sens du collectif : le sentiment d’appartenance des élèves à leur établissement scolaire est faible.  Plus d’un tiers des élèves français considèrent que les relations ne sont pas bonnes avec la plupart de leurs enseignants, soit l’un des plus hauts niveaux de conflit au monde. Un peu plus d’un élève français sur trois considère que leurs enseignants les traitent de façon injuste.

Ce diagnostic est d’autant plus interpellant que des travaux récents en économie montrent que les compétences socio-comportementales jouent un rôle central dans la capacité à apprendre, améliorant la réussite scolaire. Elles favorisent ensuite la réussite professionnelle. Et elles ont un impact décisif sur les performances économiques et sociales globales.

En écho aux lacunes des élèves, les enquêtes internationales montrent que les adultes français ont moins confiance dans leurs propres capacités et valorisent davantage la sécurité que l’innovation. Selon l’enquête World Values de 2015 portant sur l’évolution des valeurs des adultes dans une centaine de pays, les Français se caractérisent par une plus grande défiance et un moindre optimisme.

De même, les relations hiérarchiques dans les entreprises françaises sont plus verticales et plus conflictuelles que dans les autres pays européens, avec un impact déterminant sur la productivité, l’innovation et la croissance, mais aussi sur le niveau de bien-être en France.

L’école ne constitue pas l’unique cause du retard de la France mais elle reste le moyen d’action le plus pertinent en termes de coût-bénéfice pour y remédier sachant que ces compétences se développent tout au long de la scolarité.

Il semblerait donc que nos méthodes pédagogiques françaises soient trop conservatrices. Elles ne prennent que peu en compte la psychologie des enfants. Les professeurs, « dont la formation et le recrutement ont très peu évolué depuis soixante ans, sont compétents dans leur discipline mais pas en matière pédagogique » estime certains acteurs du monde de l’éducation.

Ils devraient bénéficier d’une formation continue pour rattraper le retard français, estime un professeur d’économie à Paris Dauphine. Il s’agirait notamment d’insister sur la personnalisation de l’enseignement et le travail coopératif. Des expériences internationales ont fait preuve de leur efficacité. Dans un programme ciblé sur la persévérance des collégiens aux États-Unis, des élèves ont été invités à rédiger une série d’essais sur leurs valeurs personnelles dans le but d’encourager l’affirmation de soi : les élèves changent de perception sur eux-mêmes et leur performance scolaire augmente.

Ces propos ont été rédigés par une journaliste du figaro et sont parus le 11 octobre 2018.

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