06 Oct Expatriation & orientation scolaire
LE CAS PARTICULIER DES ENFANTS D’EXPATRIÉS
En tant que parents, votre carrière professionnelle ou des choix personnels vous ont peut-être amené vers des pays plus ou moins lointains, dont la culture est plus ou moins éloignée de la vôtre.
Vous avez alors eu la chance d’offrir à vos enfants une scolarité à l’étranger, un temps ailleurs où ils ont pu se construire à travers d’autres repères, d’autres coutumes, d’autres connaissances. Ils sont bilingues, voire trilingues, possèdent un esprit ouvert, se sont adaptés à différentes cultures et côtoient de nombreuses nationalités.
Mais voilà, un jour, il faut s’orienter : est-il préférable de rentrer en France ? De rester dans ce pays ? Faut-il aller étudier ailleurs ? Des questions qui compliquent encore davantage la recherche de la filière idéale.
Les enjeux à venir
Les parents font face à un éventail de choix. Ayant depuis longtemps quitté le système scolaire français et connaissant pour la plupart assez mal les circuits d’enseignement supérieur dans le monde, ils peuvent être perplexes.
Les déménagements parfois fréquents, les changements de systèmes et de rythmes scolaires ainsi que les ambitions internationales des enfants d’expatriés nécessitent une connaissance encore plus approfondie des cursus de l’enseignement supérieur.
Si, dans une famille sédentaire, le choix est déjà compliqué, alors la distance et la méconnaissance des cursus troublent encore
davantage les perspectives. Les difficultés sont démultipliées par l’étendue des possibilités de l’orientation scolaire.
Zoé. « Notre fille parle anglais et chinois. Nous
vivons en Asie depuis sa naissance et elle ne
connaît pas autre chose que les lycées français à
l’étranger. Nous ne savons pas où l’envoyer étudier
et nous avons peur qu’elle ne trouve pas ses
repères en France. »
Les procédures d’admission pour étudier à l’étranger sont différentes pour chaque université et pour chaque pays, ainsi que les prérequis selon le profil de l’élève. Qu’il s’agisse d’examens d’entrée ou de dossiers, une candidature se prépare très en amont.
Maxime vit au Canada mais ne veut pas poursuivre ses études là-bas. Il est très clair sur ce qu’il veut faire : revenir en France et intégrer une des meilleures classes préparatoires aux grandes écoles de commerce. Ses parents le poussent à partir étudier en Grande-Bretagne. Maxime ne veut pas en entendre parler. Les discussions familiales autour du sujet de l’orientation sont plus que tendues. Maxime demande à être accompagné par un coach pour obtenir un regard extérieur. Il a pu accéder à une classe préparatoire très sélective à laquelle il n’osait pas rêver.
Les dossiers sont à construire bien avant la terminale en se créant des expériences de vie qui feront toute la différence : activités sportives, aide humanitaire, intégration dans des associations locales, etc.
Les enfants d’expatriés ont la chance de pouvoir capitaliser sur leur richesse culturelle et leur maîtrise linguistique. Il serait fastidieux de lister toutes les opportunités s’offrant à eux dans cet ouvrage. Une chose est sûre : pour faire le choix de l’orientation, le chemin de la réflexion est le même que pour tout autre enfant, à la différence près qu’ils se sentent davantage
citoyens du monde et sont prêts à envisager toutes les destinations. Mais avant de partir, il faut choisir…
Pour assurer l’avenir des enfants d’expatriés, il est nécessaire d’anticiper encore davantage.