10 Jan Le conseil d’orientation de Thomas Pesquet : oser !
L’orientation de Thomas Pesquet, un entretien avec un journaliste du Monde, 021 dédié à l’avenir des jeunes nous rapporte ses propos.
Nous avons aimé sa façon d’aborder le sujet de l’orientation scolaire et professionnelle et nous partageons ci-dessous ce qui nous semble particulièrement en ligne avec notre façon de penser et de faire notre métier de coach d’orientation.
Vous y trouverez des éléments clefs de réflexion sur l’avenir de nos enfants.
« Je me revois à 16 ans face à une personne qui me demande ce que je veux faire dans la vie, et moi, je ne sais pas. A cet âge, on n’a pas les armes pour savoir ce qui nous plaît à 100 %. C’est un moment très difficile, qui génère énormément de stress. On a l’impression qu’on doit déterminer toute sa vie.Or ce n’est pas le cas. Je veux donc leur dire: Déstressez un peu ! »
Chez BestFutur, nous prenons beaucoup de temps pour rassurer jeunes et parents et surtout leur dire que la vie est faite d’opportunités que nous ne pouvons ni planifier ni anticiper.
Thomas Pesquet conseille « aux jeunes d’essayer beaucoup de choses différentes. En effet, il faut tout tenter et, surtout, oser. Le plus grand mécanisme d’obstacle à la réussite est l’autocensure. »
Beaucoup de jeunes que nous accompagnons partent avec des à-priori sur leurs capacités. Certains ont des rêves mais n’osent pas leur donner forme en raison d’un manque de confiance du à des paramètres parfois décarrelés : ils s’estiment trop nuls en maths, pas assez intelligents ou encore pas assez travailleurs…
« Bien travailler à l’école, c’est une clé. Ce n’est pas la seule, bien sûr, mais c’est un vrai tremplin, un accélérateur social, j’en suis l’exemple premier. On ne travaille pas pour faire plaisir à ses professeurs ou à ses parents. On travaille pour se donner des chances. »
Il s’agit bien là d’un de nos leitmotivs : le travail ! De notre point de vue, peu importe d’être le meilleur- si vous l’êtes tant mieux- mais ce qui fait la différence est de pouvoir dire « j’ai fait ce que j’ai pu et je n’ai pas de regrets ». Notre méthode a pour effet collatéral de meilleurs résultats car à travers le choix d’une orientation, le sens des efforts émerge et un objectif concret amène toujours une motivation supplémentaire.
Dans nos entretiens avec les jeunes que nous accompagnons dans leur orientation scolaire, nous abordons toujours leurs activités extra scolaires. Se faire plaisir est aussi une clef de motivation, peut être d’un talent et même parfois la clef d’un avenir rayonnant …
« Le bas du CV, ce ne sont pas des cases à remplir pour avoir un travail. Ce sont des activités que l’on aime: du sport, de la musique, un engagement dans une association, des châteaux de cartes, peu importe. En les pratiquant, on n’acquiert pas de connaissances strictement académiques mais tout un tas d’autres savoirs très importants.
Les sports collectifs, par exemple, apprennent tout à la fois la compétition et l’esprit d’équipe. »
Thomas Pesquet est convaincu que ce qui a fait la différence sur les 8 413 candidats qui se sont présentés à l’Agence spatiale européenne, repose sur sa capacité à travailler en équipe et à aimer vraiment cela.
Seuls 6 astronautes ont été recrutés en 2008 et il était l’un d’entre eux.
« Je n’ai pas eu de débriefing précis, mais j’ai ma petite idée. On n’a pas besoin de cow-boy ou de héros pour la conquête spatiale, mais de gens qui savent travailler en équipe. Pour rester six mois dans la Station spatiale internationale à gérer la promiscuité, les nombreuses tâches à réaliser et l’éloignement de chez soi, il faut être un joueur d’équipe. Il faut savoir s’entendre, communiquer, être aussi patient et calme.
Et il ajoute : « Ce n’est pas essentiel d’être le plus intelligent tout le temps. Je ne l’ai jamais été, sauf peut-être en maternelle, et encore ! En revanche, cela ne me pose aucun problème de travailler avec les autres. »
Dans ce monde où les changements technologiques sont rapides, la génération qui vient va devoir changer de métier souvent. Il faut s’y être préparé et, pour cela, s’être constitué des racines, un socle. Une base sur laquelle on peut se construire : cette fameuse question du sens !
Article du Monde du 8 janvier 2019 :cliquez ici pour le lire en détail.