13 Déc Réforme des études de médecine à partir de 2020 : ça donne quoi ?
Parmi les jeunes que nous accompagnons, certains veulent faire médecine mais s’interrogent sur la réforme des études de médecine.
Nous nous sommes penchés sur le sujet et voici quelques explications. Les études de santé à partir de la rentrée 2020 : ça donne quoi ?
C’est la fin du concours PACES ! Ça c’est la bonne nouvelle !
Les médias et l’éducation nationale communiquent sur la fin du numérus clausus mais ce n’est pas vraiment le cas. Le nombre de places pour accéder aux études de médecine ne va pas exploser du jour au lendemain. Pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que les étudiants en médecine sont formés sur le terrain et que le terrain, en l’occurence les hôpitaux publiques, sont au bord de l’asphyxie tant pour les malades que pour les soignants.
La réforme des études de médecine apporte un changement mais est-ce vraiment une solution ?
L’enjeu de la réforme ? Eviter le gâchis humain de l’actuel concours couperet, tout en diversifiant les profils des futurs professionnels.
Jusqu’à maintenant, vous aviez deux ans pour accéder aux études médicales. Après deux tentatives au concours, si vous échouiez, vous vous retrouviez perdu. Les opportunités de réorientation existent mais le principe de ceux qui passent médecine est de ne pas avoir de plan B.
« Avoir un plan B, c’est avoir déjà échoué » dit Capucine qui vient de passer les partiels.
Le futur système offre deux voies qui fonctionneront sur un modèle de majeure et mineure.
L’étudiant pourra s’inscrire dans le parcours d’accès spécifique santé (PASS), qui s’apparentera à l’ancienne Paces, avec, en plus, une option à choisir (biologie, droit, anglais…) dans laquelle il pourra poursuivre son cursus, en cas d’échec à l’examen de première année.
Ou bien il pourra faire une licence dans la discipline de son choix (maths, histoire, chimie…) avec une option « accès santé ». Il passera un examen d’accès aux études médicales en fin de première année. S’il n’est pas reçu, il poursuivra sa licence.
Dans les deux cas, pour les recalés qui ne seraient pas satisfaits de leur orientation, il sera possible de repasser l’examen d’accès aux études de santé en troisième année de licence.
Cette réforme ne résout pas tous les problèmes de l’hôpital public mais Rome ne s’est pas faite en un jour !