La mauvaise orientation après bac coûte cher : gâchis humain et financier !

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La mauvaise orientation après bac coûte cher : gâchis humain et financier !

Dans certaines filières, les universités ne peuvent plus absorber le flux de nouveaux bacheliers. L’impact de l’augmentation démographique est aggravé par une inefficacité du système, conséquence d’un déficit d’orientation. L’orientation est donc un enjeu clé, pour s’adapter et canaliser des publics étudiants qui changent. La mauvaise orientation après bac coûte cher !

Le premier cycle universitaire est à la croisée des chemins. Notre système doit davantage accompagner les étudiants, leurs parcours, valoriser leurs compétences, leurs motivations principales et permettre des passerelles pour accompagner l’évolution personnelle.

 

Le choc du tirage au sort

 

Un certain nombre de filières de licence et la PACES sont au bord de l’asphyxie.  La saturation du système est donc une inquiétude légitime des acteurs, des futurs étudiants et de leurs familles.

Pour expliquer ce phénomène, on invoque à juste titre la démographie, et en particulier l’accroissement du nombre de bacheliers. Les prévisions pour les prochaines années prévoient une poursuite de cette augmentation et donc une aggravation probable de la situation.

La question de l’accès à l’Université ouvert à tous les bacheliers, sans prérequis et sans restrictions, est donc revenue avec beaucoup d’acuité sur le devant de la scène. Si la démographie exerce une pression réelle, le système actuel est aussi très peu efficace et contribue à aggraver l’engorgement de l’Université et à générer de l’échec.

 

Un premier cycle universitaire très inefficace

 

L’absence de filtre à l’entrée des licences et de la PACES à l’université conduit à un système générant de nombreux échecs.

La mauvaise orientation après bac coûte cher !

L’université Paris Descartes a mené une étude sur la base de données exhaustives sur la période 2011-2017 (six années universitaires), concernant un peu plus de 22 000 bacheliers entrants. Les éléments chiffrés évoqués ci-dessous ont été rapportés par le Président de l’Université Paris Descartes et sa Vice-Présidente Formation et Vie Universitaire : « Chaque année environ 3 800 nouveaux bacheliers envoyés par APB en PACES et dans 8 licences non-sélectives. Environ 45 % (1700) de ces étudiants quittent notre université sans avoir obtenu de diplôme, le plus souvent après deux échecs en PACES (environ 700) ou au cours de leur première année de licence (un peu moins de 1000). »

Un gâchis humain et financier.

L’ensemble des chiffres montre que les étudiants « perdent » plusieurs années dans le premier cycle, soit qu’ils changent d’orientation en cours de route, soit qu’ils redoublent, soit qu’ils sortent du système. L’analyse porte sur un ensemble de 11 200 diplômés de licence sur une période de six ans (2011-2016). Dans cette cohorte, seuls trois étudiants sur dix obtiennent leur licence en 3 ans. Plus de 40 % d’entre eux mettent cinq ans ou plus à obtenir leur diplôme.

Sur la période 2011-2016 étudiée, pour environ 22 000 bacheliers entrés à Paris Descartes, l’étude estime qu’à peu près 28 000 années d’études ont été perdues : la moitié au titre des étudiants qui sortent de licence ou de PACES sans aucune validation et l’autre sous forme de redoublements pour ceux qui ont obtenu leur licence.

Pour ces étudiants, ces années gaspillées sont évidemment un gâchis humain. Pour leurs familles, c’est une charge lourde. Pour l’université, c’est un coût énorme. La mauvaise orientation après bac coûte cher ! Même avec une estimation très basse du coût d’un étudiant de premier cycle à 3 500 euros par an, cela représente pour nous 100 millions d’euros d’argent public dépensés pour rien sur six ans, soit 16 million d’euros par an. Cela a deux conséquences : des moyens financiers restreints au détriment de la pédagogie et des effectifs toujours plus importants en pure perte.

 

Mauvaise Orientation après bac et impact

 

Le défaut d’orientation initiale des étudiants semble largement responsable. Malgré les dispositifs mis en place, de nombreux bacheliers continuent à s’engager dans des filières pour lesquelles ils ne sont pas armés. Et ils échouent.

L’exemple le plus parlant est la filière médecine. Depuis la création de la PACES en 2010, Paris Descartes y a reçu 1500 nouveaux bacheliers chaque année. Environ 12,5 % de ces étudiants n’étaient pas titulaires d’un bac scientifique, mais d’un bac ES, L ou technologique. En sept années, aucun de ces 150 à 200 étudiants par an n’a été reçu au concours, même après redoublement.

 

La mauvaise orientation après bac des étudiants est un facteur d’échec majeur.

 

BestFutur pense que chaque jeune doit apprendre à étudier son orientation. En effet, mieux comprendre les filières, les passerelles et les perspectives d’emploi de chaque spécialité permet de choisir en toute connaissance de cause et se poser les bonnes questions.

 

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